Orthopantomographie ( panoramique dentaire ) : technique radiologique

Introduction :

S' il est impossible, clans le cadre de cet ouvrage, de décrire les tec hniques a fférentes à tous les apparei
ls disponibles sur le marché. nOLIs nOLIs attacherons toute fois à dégager et à étudier les techn iques
communes à tous ces types d" appareils. Les photographies nécessa ires à la bonne compré hension des
expli cati ons de ces techn iques ont été réalisées avec l' onhopallto!1logrammc 10 S et l'Orthophos de
Siemens.
Seule l 'application rigoureuse d' une technique radiologique précise permet cI 'obtenir des cl icllés
pa rfa itcmenl interprétables. Scule la conn aissance des poss ibilités et des limites techniq ucs de l'appareillage
autorise la réali sation de c lichés diagnostiques même dans des cas exceptionnel s. L'« essai »
sporadique d'idées aussi spontanées que personne lles conduit bien plus SOllvent il la répétition inutile
de clichés qu'au succès.
Outre l'orthopantomogramme, de nombreux appareillages autori sent actue llement la réalisatio n de
clichés con venti onnels du m a~s if fac ial.
Ils ouvre nt ai nsi au spécia li s te a ussi bi en qu 'au c hi rurgien-de nti s te inté ressé, des pe rspec ti ves
diagnostiques jusqu'a lors inaccessibles. L' industri e a développé des tubes radi ologiques et des générateurs
modernes qui. combinés à de nouveaux couples film -écran et à l' utili sati on de calculateurs.
permettent aujourd ' hui des appl icati ons impe nsables voici encore quelques années.
Les orthopant omographes autori sant la réali sati on ci e divers prog rammes cie zonographies sur le
patient en décubitus doivent, en ra ison de leur encombrement et de leur complex ité technique. être
réservés aux hôpitaux (exempl e : Zonarc R [P"lomex 1).
Une nouvelle vers ion de l'orthopantomographe (comme le Scanora R de E. Talllmi sa lo) autori se. sur
le patient assis, l' étude de l'articulation temporo-mand ibul aire et de la section frontale des max ill aires
à l'aide d"une varié té de programmes de zonogra phies, mais auss i de tomographies à balayage
spiralé. En rai son de sa compl ex ité, cet appare il restera probableme nt essenti e ll ement réservé aux
,
centres hospitaliers ou à d' importants cabinets de groupe, A moyen terme, l'imagerie rad iologique
numérique devrait également ré uss ir à s' implanter au cabinet dentaire.
Nécessa irement lim ité à un in stantané des possibil ités techniques actue lles, ce chapitre s'attachera
donc essentie llement à décrire les règles techniques radiol ogiques généra les.

Technique de l'orthopantomographie :

Les particularités de la technique du panoramique dentaire dérivent du principe général de la lomographie, ont été développées par Paatero à la fin des années 1940. La tomo-graphie classique se caractérise essentiellement par les trois propriétés suivantes :
- Le type et la longueur tic la trajectoire du déplacement synchrone (en sens inverse) de la source et du film définissent le degré d'effacement des structures indésirables de l'objet, i.e situées en dehors du plan de coupe sélectionné.  
- L'épaisseur de la couche de l'objet représentée nette dépend de l'angle de coupe.


5 Projeclion sur la mandibule
de ta position moyenne du milieu de la coupe L'épaisseur oe coupe peut, si besoin, être ré&iite <-} pour les errtants ou augmentée j+i pour les adultes.

 
 6 Épaisseur de coupe L'épaisseur ce coupe est représentée en projection sur la mandibule gauche. Le tube rarJogène et le porte-cassette se déplacent autour des cenlres de rotation.

Le choix du plan de coupe se fait en déplaçant les points autour desquels s'effectue la rotation du système source-film.
L'orthopantomographi et dérivée de ces principes, possède
les particularités suivantes :
- La source et le porte-cassette se déplacent dans le sens horaire autour des arcades dentaires de forme grossièrement elliptique. Le film dans sa cassette se déplace en sens inverse.
La position et l'épaisseur de la coupe sont définis par le rapport des vitesses respectives du tube radiogène et de la cassette montée de manière mobile sur le porte-cassette. Une augmentation de la vitesse de rotation entraîne une augmentation de l'épaisseur de coupe et un déplacement centrifuge de la coupe (du centre de rotation vers le film).
Une fente verticale à la sortie du tube et devant le film permet d'éliminer les rayons diffusés.
Une coupe horizontale permet (par exemple dans le principe à trois centres de rotation selon Paatero) de se représenter trois centres de rotation fictifs définis par le faisceau de rayons, vertical cl épais de quelques millimètres. Ces centres de rotation fictifs, appelés généralement foyers fonctionnels, sont dans l'espace placés sur des « colonnes » de centres de rotation mobiles et orientés vers le dedans (lïg. 7 et 8).

 
7 Trajet du faisceau de rayons X et "Colonne- des centres de rotation vus de profil
En pointillés, la colonne des centres de rotation; en rouge, la position de la coupe dans le secteur antérieur.

8 Vue dorsale du trajet du faisceau de rayons X et de la «colonne» des centres de rotation vus de profil En pointillés, la colonne des centres de rotation; en rouge, la position de la coupe dans le secteur molaire intérieur droit. On notera qu'en raison de la direction du rayon directeur, la distance film-oDjei au niveau du maxillaire est supérieure à celle observée au niveau de la mandibule.




Ces colonnes de centres de rotation perpendiculaires au rayon directeur se déplacent au cours de l'exposition et définissent, avec l'inclinaison du tube, l'orientation du plan tic coupe par rapport à la verticale.


Avantages de l'orthopantomographie
Examen complet ei exhaustif de l'appareil masticatoire incluant les articulations temporo-mandibu-laires et les sinus maxillaires - Analyse d'anomalies fonctionnelles ou morphologiques et de leur répercussion sur l'appareil masticatoire
Cliché d'ensemble autorisant la planification et l'évaluation des traitements
Diminution de l'exposition du patient grâce à une stratégie d'exploration rationnelle

Limites de l'orthopantomographie
Impossibilité d'obtenir simultanément une bonne représentation des maxillaires dans les classes d'occlusion II et III - Variabilité des distances film-objet cl source-objet pour les différentes structures, d'où des facteurs d'agrandissement différents selon la localisation anatomique
Mesure précise des distances impossible Possibilité de superpositions de structures situées hors coupe et de structures normales pouvant simuler des modifications pathologiques