L'échec implantaire peut être lié à la prise de bisphosphonates


L'échec implantaire peut être lié à la prise de bisphosphonates

NEW YORK CITY, États-Unis : Les résultats d'une étude menée au College of Dentistry de l'Université de New York semblent confirmer l'hypothèse selon laquelle l'utilisation de bisphosphonates par voie orale est liée au taux d'échec d'implants dentaires.
Lors de l’étude, plus de 300 patientes de sexe féminin avec un échec d'implants dentaires ont été comparées avec des femmes dont les implants étaient encore intacts.

Des évaluations cliniques au Département de parodontologie et d'implantologie ont été réalisées entre 1997 et fin 2004. Selon les chercheurs, les données cliniques recueillies ont montré que parmi les femmes dont l’intégration des implants n'avait pas réussi, les chances qu’elles aient utilisé des bisphosphonates par voie orale étaient presque trois fois plus élevées. L'échec de l'implant dentaire lié à l'utilisation des bisphosphonates par voie orale semble aussi être plus susceptible de se produire au niveau du maxillaire.

Ni la quantité ni la durée d'utilisation des bisphosphonates n'ont été évaluées.

Bien que le risque d'échec de l'implant soit faible, les chercheurs ont conclu que les bisphosphonates par voie orale pourraient représenter un risque pour la réussite de la thérapie implantaire et doivent être prescrits avec prudence.

Des recherches antérieures sur l'association restent ambiguës, car les résultats en Suède et en Australie n'ont pas trouvé de risques accrus d'échec implantaire lorsque les bisphosphonate étaient pris par les patients, avant ou après la pose des implants. Cependant, la majorité des organisations cliniques recommandent quand même que les utilisateurs à long terme arrêtent de prendre des bisphosphonates avant de se faire poser des implants dentaires pour éviter les complications.

Les bisphosphonates, qui sont pris par voie orale, sont généralement prescrits aux patients souffrant d'ostéoporose. Ils peuvent également être utilisés par voie intraveineuse dans le cadre d’un traitement secondaire du cancer des os.