Un des défis actuels de la profession: être la moins invasive possible


Dans quelques jours s’ouvre à Berne le Congrès annuel de la SSO, la Société suisse des médecins-dentistes. Forte de plus de 125 années d’expérience et de plus de 5000 membres, la SSO est plus que jamais la plateforme centrale de la médecine dentaire en Suisse. Elle est donc en tête de ligne pour répondre aux défis du futur et y préparer ses membres. Un des thèmes du prochain congrès, d’ailleurs, va plus loin encore, en abordant un aspect quasi philosophique de la dentisterie contemporaine: la micro-invasivité. Son postulat: l’augmentation de l’espérance de vie, qui dépasse 80 ans dans les pays développés, nécessite d’étendre et de renforcer les mesures de prévention bucco-dentaire pour conserver le capital dentaire durant toute la vie. Aussi est-il est impératif de limiter au maximum le sacrifice tissulaire, à chaque intervention et à chaque ré-intervention. Cet objectif est aujourd’hui à la portée de tous les praticiens, en réalisant des interventions dentaires miniaturisées avec de nouveaux matériaux adhésifs et/ou bioactifs pour reminéraliser, sceller, et réparer les pertes de substance amé- lo-dentinaires. Cependant, pour obtenir des résultats cliniques durables et de qualité, les concepts, les indications et les règles d’application de la dentisterie a minima seront les enjeux de cette séance pluridisciplinaire consacrée à la médecine bucco-dentaire préventive et micro-invasive. «C’est une nouvelle approche du concept de notre profession, confirme le docteur Olivier Marmy, membre du comité central de la SSO et chef du département Information. Cette approche a une sorte de slogan, «less is more», qui peut se traduire par «faire mieux avec moins». En fait, notre approche actuelle consiste à intervenir le moins possible et en utilisant le mieux possible les ressources dont nous disposons. Dans la pratique, cela se traduit par un recours moins systématique à des checkups complets, à des radios réalisées à chaque séance, etc.» Olivier Marmy rappelle que plusieurs outils permettent cette approche: les diagnocam par exemple, qui offrent des images supplémentaires, immédiatement et sans rayons X des dents, contribuant ainsi à accroître la sécurité du diagnostic, en exploitant la structure de la dent et utilisant cette dernière comme guide optique; la radio 3D, qui donne en 10 secondes les informations les plus détaillées possibles pour un diagnostic plus précis et une meilleure précision dans le traitement et fournit une vue plus com